J'ai toujours un petit sourire aux lèvres quand je pense à l'expression des gens avec lesquels je partage parfois un repas et à qui je déclare très sérieusement : "Non, merci, je ne mange pas de pain". Je m'explique : je ne mange généralement pas de pain en accompagnement de mon déjeuner ou de mon dîner, sauf s'il y a des choses à tartiner, bien sûr. Mon assiette bien garnie me suffit.
Là encore, c'est une habitude d'enfance : il n'y a qu'à Noël où nous faisions l'effort d'acheter une baguette de pain, quand nous y pensions ! Encore aujourd'hui, il m'arrive de me trouver toute gênée d'avoir oublié d'acheter du pain pour mes convives...
Par contre, je m'en donne à cœur joie au petit-déjeuner : je délaisse beaucoup les pains blancs pour réaliser des pains typés en tous genres. Ce pain de seigle sera délicieux tiédi garni d'une noix de beurre ou grillé tartiné de purée d'amandes complète ou de noisettes.
Si mes collègues lisent ce billet, elles vous diront que je suis pourtant loin de bouder la baguette à midi : oui, en effet, mais quand on voit la tête des plats proposés - ou plutôt imposés - à la cantine, on est vraiment bien content de pouvoir se rabattre sur le pain, frais lui au moins...
Ingrédients
pour un pain de 750 gr environ
285 ml d'eau
1,5 c.c. de sel
150 gr de farine de blé T45 à T65
100 gr de farine complète (T150)
200 gr de farine de seigle
2,5 C.S. de levain bio fermentescible
au bip de la machine
75 ml de noisettes décortiquées très grossièrement hachées
Verser les ingrédients dans l'ordre dans la machine à pain. Lancer le programme "pain complet" pour un pain d'un poids minimum de 750 gr. Au bip de la machine, ajouter les noisettes. Laisser refroidir avant de démouler.
lundi 8 mars 2010
mercredi 3 mars 2010
Bloody New York Cheesecake, sirop aux baies de sureau
Comme beaucoup sur la blogosphère, je suis une amatrice de cheesecake. Mais le cheesecake pour moi, c'est un peu comme la crème brûlée, j'en raffole tant que je n'ose pas me lancer dans une fabrication maison et me contente d'en faire mon dessert de prédilection au restaurant. Mais ça y est, le pas est franchi ! Pour ce premier essai, je voulais partir de la recette new-yorkaise traditionnelle, à savoir à base de Philadelphia cream-cheese.
Pour la petite histoire (source : "Yes we cook" de Julie Schwob), il semblerait que ce fromage ultra-riche et crémeux soit né en 1872 et qu'en 1880 la société Kraft ait élaboré sa propre recette, qui continue d'être commercialisée de nos jours. Il faudra attendre 1929 pour que le propriétaire d'un restaurant de Broadway s'auto-proclame créateur du New York cheesecake, élaboré exclusivement à base de cream-cheese.
Moi aussi, je ne voulais rien utiliser d'autre que ce fromage. Par contre, je voulais un cheesecake sans cuisson, plus rapide, pour un résultat plus fondant et crémeux que ferme et mousseux. Après avoir difficilement trouvé quelques recettes sur divers sites de cuisine, moyennement satisfaisantes et toutes très différentes, j'ai préféré me lancer toute seule, comme une grande. Et le résultat n'est pas si mal pour une première : la texture est ferme mais pas trop, très crémeuse et fondante en bouche. Et puis le coulis aux baies de sureau - une très belle découverte - n'est pas en reste : on retrouve la fraîcheur et le parfum aux notes de pêche des fleurs, dont je fais souvent du sirop aux beaux jours. J'ai utilisé du jus en bouteille (acheté en Allemagne), que l'on peut également trouver sur internet mais à des prix exorbitants... Aussi, à défaut, pour une même harmonie de couleurs, on pourra utiliser du jus de raisin noir, ou encore faire un coulis de fruits secs qui fera parfaitement l'affaire en cette saison !
Dans le panier de la Fée
pour un moule à charnière de 22 cm
250 gr de Graham Crackers selon Martha Stewart (j'ai divisé les quantités par deux, en utilisant uniquement de la farine de blé complet et en remplaçant le germe de blé par des flocons d'avoine)
75 gr de beurre fondu
400 gr de Philadelphia cream-cheese
250 ml de crème liquide légère
2 oeufs
100 gr de sucre de canne blond
1 c.c. bien rase d'agar-agar
pour le sirop
400 ml de jus de baies de sureau
170 gr de sucre de canne blond
Mixer les biscuits puis les mélanger au beurre fondu. Etaler cette préparation au fond d'un moule à charnière, en remontant un peu sur les bords. Réserver au frais dans le compartiment à glace ou au congélateur. Fouetter les jaunes d'œufs avec le sucre et ajouter le Philadelphia. Fouetter longuement pour que le fromage se détende. Ajouter les blancs battus en neige. Faire chauffer la crème délayée avec l'agar-agar et maintenir une petite ébullition durant 1 minute. Hors du feu, ajouter dans la casserole la préparation au fromage, mélanger rapidement et étaler sans attendre sur le fond biscuité. Laisser refroidir puis placer au frais au moins deux heures.
Préparer le sirop en mélangeant dans une casserole le jus de sureau avec le sucre. Porter à ébullition et laisser mijoter 10 minutes. Laisser refroidir le sirop avant d'en napper les parts de cheesecake.
Pour la petite histoire (source : "Yes we cook" de Julie Schwob), il semblerait que ce fromage ultra-riche et crémeux soit né en 1872 et qu'en 1880 la société Kraft ait élaboré sa propre recette, qui continue d'être commercialisée de nos jours. Il faudra attendre 1929 pour que le propriétaire d'un restaurant de Broadway s'auto-proclame créateur du New York cheesecake, élaboré exclusivement à base de cream-cheese.
Moi aussi, je ne voulais rien utiliser d'autre que ce fromage. Par contre, je voulais un cheesecake sans cuisson, plus rapide, pour un résultat plus fondant et crémeux que ferme et mousseux. Après avoir difficilement trouvé quelques recettes sur divers sites de cuisine, moyennement satisfaisantes et toutes très différentes, j'ai préféré me lancer toute seule, comme une grande. Et le résultat n'est pas si mal pour une première : la texture est ferme mais pas trop, très crémeuse et fondante en bouche. Et puis le coulis aux baies de sureau - une très belle découverte - n'est pas en reste : on retrouve la fraîcheur et le parfum aux notes de pêche des fleurs, dont je fais souvent du sirop aux beaux jours. J'ai utilisé du jus en bouteille (acheté en Allemagne), que l'on peut également trouver sur internet mais à des prix exorbitants... Aussi, à défaut, pour une même harmonie de couleurs, on pourra utiliser du jus de raisin noir, ou encore faire un coulis de fruits secs qui fera parfaitement l'affaire en cette saison !
Dans le panier de la Fée
pour un moule à charnière de 22 cm
250 gr de Graham Crackers selon Martha Stewart (j'ai divisé les quantités par deux, en utilisant uniquement de la farine de blé complet et en remplaçant le germe de blé par des flocons d'avoine)
75 gr de beurre fondu
400 gr de Philadelphia cream-cheese
250 ml de crème liquide légère
2 oeufs
100 gr de sucre de canne blond
1 c.c. bien rase d'agar-agar
pour le sirop
400 ml de jus de baies de sureau
170 gr de sucre de canne blond
Mixer les biscuits puis les mélanger au beurre fondu. Etaler cette préparation au fond d'un moule à charnière, en remontant un peu sur les bords. Réserver au frais dans le compartiment à glace ou au congélateur. Fouetter les jaunes d'œufs avec le sucre et ajouter le Philadelphia. Fouetter longuement pour que le fromage se détende. Ajouter les blancs battus en neige. Faire chauffer la crème délayée avec l'agar-agar et maintenir une petite ébullition durant 1 minute. Hors du feu, ajouter dans la casserole la préparation au fromage, mélanger rapidement et étaler sans attendre sur le fond biscuité. Laisser refroidir puis placer au frais au moins deux heures.
Préparer le sirop en mélangeant dans une casserole le jus de sureau avec le sucre. Porter à ébullition et laisser mijoter 10 minutes. Laisser refroidir le sirop avant d'en napper les parts de cheesecake.
samedi 27 février 2010
Blanches perles au coeur noir
J'ai eu la chance d'avoir des parents très gourmands qui m'ont emmenée dès mon plus jeune âge au restaurant. Le restaurant asiatique a dû être le premier. Je crois qu'à quatre ans je savais parfaitement manier les baguettes ! Et même qu'à l'époque, fourchettes et couteaux n'étaient même pas disposés sur la table, il fallait les demander spécialement si jamais vous ne vous en sortiez pas avec vos deux bouts de bois ! Nous allions toujours au même restaurant, qui n'existe malheureusement plus aujourd'hui. Rien qu'à l'évoquer, me voilà toute nostalgique... Je me rappelle que je commandais chaque fois la même chose : un poulet à l'ananas, avec en dessert un coco givré (pour faire comme papa) puis, plus tard, des perles de coco. Au moment de partir, la dame qui nous servait me donnait toujours de petits bonbons durs au lait, dont le film d'emballage fondait dans la bouche...
Encore aujourd'hui, j'achète de temps en temps ces bonbons au lait, mais jamais je n'ai retrouvé des perles de coco aussi bonnes : le fourrage n'était pas à base de sésame ou de cacahuète comme ceux que l'on trouve la plupart du temps, mais à base de crème de lotus, très douce et fondante, dont la texture rosée rappelait un peu celle de la crème de marrons. La recette d'aujourd'hui ne prétend pas recréer celle de mon enfance, simplement j'ai eu une soudaine envie de perles de coco au sésame noir en lisant le dernier billet de Nilufer. Les puristes noteront que le sésame noir, avec ses airs japonisants, n'a rien à faire dans ce dessert chinois (cambodgien ?) à la noix de coco, mais que voulez-vous, les deux s'accordent très bien, ce n'est pas de ma faute !
Les boules obtenues sont assez molles, très fondantes mais peu sucrées, donc n'hésitez pas à ajouter du sucre dans la pâte au riz gluant. Itadakimasu ! (Vous savez comment on dit bon appétit en chinois, vous ?)
Dans le panier de la Fée
pour 15 à 20 perles
350 gr de farine de riz gluant (en magasin asiatique)
250 ml d'eau
50 gr de sucre de canne blond
40 gr de sésame noir
2 C.S. de lait de soja
3 C.S. de noix de coco râpée
Pour l'enrobage
50 gr de noix de coco râpée
Dans un saladier, mélanger la farine de riz et l'eau, à la fourchette puis à la main. La pâte obtenue doit être souple et non collante. Mixer les graines de sésame, les verser dans un bol puis ajouter le lait, la noix de coco et le sucre. Prélever une boule de pâte à la farine de riz de la taille d'une noix et l'aplatir pour obtenir un disque de 3 à 5 mm d'épaisseur. Déposer au centre une noisette de pâte au sésame noir et replier les bords par-dessus. Malaxer de nouveau la boule pour lui redonner sa forme. Répéter l'opération jusqu'à épuiser les pâtes. Plonger les perles dans un grand volume d'eau bouillante (elles vont tomber au fond de la casserole). Au bout d'une minute, passer une fourchette sous les perles pour les décoller du fond. Poursuivre la cuisson quelques minutes, sortir les perles de l'eau avec la fourchette et les disposer sur une assiette recouverte de noix de coco râpée. Laisser tiédir puis rouler les perles sur toute leur surface. Déguster tiède. Ces perles se conservent quelques jours au frais.
Encore aujourd'hui, j'achète de temps en temps ces bonbons au lait, mais jamais je n'ai retrouvé des perles de coco aussi bonnes : le fourrage n'était pas à base de sésame ou de cacahuète comme ceux que l'on trouve la plupart du temps, mais à base de crème de lotus, très douce et fondante, dont la texture rosée rappelait un peu celle de la crème de marrons. La recette d'aujourd'hui ne prétend pas recréer celle de mon enfance, simplement j'ai eu une soudaine envie de perles de coco au sésame noir en lisant le dernier billet de Nilufer. Les puristes noteront que le sésame noir, avec ses airs japonisants, n'a rien à faire dans ce dessert chinois (cambodgien ?) à la noix de coco, mais que voulez-vous, les deux s'accordent très bien, ce n'est pas de ma faute !
Les boules obtenues sont assez molles, très fondantes mais peu sucrées, donc n'hésitez pas à ajouter du sucre dans la pâte au riz gluant. Itadakimasu ! (Vous savez comment on dit bon appétit en chinois, vous ?)
Dans le panier de la Fée
pour 15 à 20 perles
350 gr de farine de riz gluant (en magasin asiatique)
250 ml d'eau
50 gr de sucre de canne blond
40 gr de sésame noir
2 C.S. de lait de soja
3 C.S. de noix de coco râpée
Pour l'enrobage
50 gr de noix de coco râpée
Dans un saladier, mélanger la farine de riz et l'eau, à la fourchette puis à la main. La pâte obtenue doit être souple et non collante. Mixer les graines de sésame, les verser dans un bol puis ajouter le lait, la noix de coco et le sucre. Prélever une boule de pâte à la farine de riz de la taille d'une noix et l'aplatir pour obtenir un disque de 3 à 5 mm d'épaisseur. Déposer au centre une noisette de pâte au sésame noir et replier les bords par-dessus. Malaxer de nouveau la boule pour lui redonner sa forme. Répéter l'opération jusqu'à épuiser les pâtes. Plonger les perles dans un grand volume d'eau bouillante (elles vont tomber au fond de la casserole). Au bout d'une minute, passer une fourchette sous les perles pour les décoller du fond. Poursuivre la cuisson quelques minutes, sortir les perles de l'eau avec la fourchette et les disposer sur une assiette recouverte de noix de coco râpée. Laisser tiédir puis rouler les perles sur toute leur surface. Déguster tiède. Ces perles se conservent quelques jours au frais.
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